Les cas de COVID-19 flambent en Europe, où les restrictions augmentent
Radio-Canada
En Europe, les contaminations à la COVID-19 flambent de nouveau, au point où plusieurs pays rétablissent des restrictions. Les spécialistes espèrent que la courbe des hospitalisations ne suivra pas la même tendance, ce qui dépendra en premier lieu de la vaccination.
Le nombre de cas hebdomadaires, reparti à la hausse début octobre, est au plus haut depuis le début de la pandémie, mais les modalités des tests de dépistage ont beaucoup évolué depuis le printemps 2020.
Durant les sept derniers jours, quelque 2 125 775 cas ont été recensés, soit 303 682 par jour en moyenne, selon un bilan établi à partir de sources officielles. C'est 13 % de plus que la semaine précédente.
La hausse actuelle est portée notamment par cinq pays qui représentent à eux seuls plus de 50 % des nouveaux cas hebdomadaires de la région : la Russie, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Turquie et l'Ukraine.
Avant cela, la semaine qui avait enregistré le plus de nouveaux cas hebdomadaires se situait entre le 2 et le 8 novembre 2020 (1 988 507 cas en sept jours). La comparaison avec la première phase de la pandémie début 2020 est toutefois plus délicate, car on testait beaucoup moins à ce moment-là.
Il faut distinguer les pays qui font face à une espèce de vague, de l'Irlande au Royaume-Uni en passant par les pays du Benelux, l'Allemagne, l'Autriche, la Roumanie et la Russie, détaille l'épidémiologiste Yves Coppieters, de l'Université libre de Bruxelles.
Parmi ces pays, il y a ceux comme le Royaume-Uni où la courbe des hospitalisations ne suit pas celle des contaminations grâce à la vaccination, et les pays d'Europe de l'Est, peu vaccinés, où c'est moins le cas.
Dans des pays comme l'Espagne et le Portugal, extrêmement bien vaccinés, ou encore l'Italie, qui a pris des mesures fortes, le rebond n'est pas encore très visible, indique-t-il. La France est un peu entre les deux : la reprise des contaminations est réelle, mais moins forte, poursuit l'épidémiologiste.
Vendredi, l'agence européenne chargée des maladies, l'ECDC, a jugé que la situation continuait de se dégrader dans l'Union européenne (UE). Parmi les 27, elle a placé la Belgique, la Pologne, les Pays-Bas, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, l'Estonie, la Grèce, la Hongrie et la Slovénie dans la catégorie des préoccupations les plus élevées.