Les États-Unis préviennent les migrants que leur frontière n’est « pas grande ouverte »
Radio-Canada
Les États-Unis ont averti jeudi que leur frontière avec le Mexique n'était pas « grande ouverte » avant la levée à 23 h 59 (HAE) d'une mesure verrouillant l'accès à leur territoire depuis le début de la pandémie, un changement qui sème la confusion chez de nombreux migrants et qui pourrait, selon les autorités, provoquer une situation « chaotique ».
Y aura-t-il un afflux? Face aux républicains qui l'accablent et qui exigent le maintien de cette mesure, le Titre 42, le gouvernement du démocrate Joe Biden rappelle notamment que de nouvelles restrictions au droit d'asile ont été adoptées.
« Je veux être très clair : notre frontière n'est pas grande ouverte. Les personnes traversant notre frontière illégalement et sans fondement légal pour rester seront immédiatement [...] expulsées. »
Toutefois, nous sommes lucides sur les défis auxquels nous allons probablement faire face dans les jours et semaines à venir et nous sommes prêts à y répondre, a ajouté M. Mayorka, notant qu'un nombre élevé d'arrivées avait déjà été observé dans certains secteurs.
Le président Joe Biden lui-même a récemment affirmé que la situation serait chaotique pendant un moment.
Pour se préparer, l'État fédéral a mobilisé plus de 24 000 agents et membres des forces de l'ordre à la frontière, en plus de 4000 militaires.
Jeudi, dans la ville frontalière de Brownsville, au Texas, des migrants passaient sporadiquement la frontière par groupes de 20, selon un journaliste de l'AFP sur place.
La levée du Titre 42 est prévue à 23 h 59, heure de Washington, mais certains migrants se dépêchent de passer la frontière de quelque 3000 km avant cette échéance pour demander l'asile, de crainte que le changement de règles ne les empêche de le faire pendant cinq ans.
Le Titre 42, censé limiter la propagation de la COVID-19, conférait la possibilité aux autorités américaines de refouler immédiatement tous les migrants entrés dans le pays, y compris les demandeurs d'asile. En trois ans, il a été utilisé à 2,8 millions de reprises.
