Le gouvernement Legault va appuyer la conversion verte des alumineries
TVA Nouvelles
Le gouvernement Legault va appuyer les géants de l’aluminium Rio Tinto et Alcoa dans leur transformation pour produire de «l’aluminium vert» avec la technologie Elysis, développée au Québec grâce à des investissements publics.
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«Ils sont intéressés à faire des projets soit d’expansion ou des projets pour décarboniser les alumineries existantes, deux projets pour lesquels nous sommes ouverts. Et j’ai offert toute l’assistance requise, et on travaille intensément sur ça», a lancé le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon mercredi à l’Assemblée nationale.
«On travaille avec Rio Tinto et avec Alcoa, qui sont les deux partenaires d’Elysis, pour voir comment on peut précéder cette implantation-là et peut-être même se servir des cuves existantes et les convertir», a-t-il expliqué. M. Fitzgibbon a affirmé qu’il était «agressivement impliqué», et qu’il avait fait preuve d’audace pour suggérer des «pistes de solution où nous pourrions intervenir».
Il était questionné par le député péquiste Sylvain Gaudreault, qui souhaite que le Québec profite du prix historiquement élevé de l’aluminium pour ériger une nouvelle usine. Le Parti québécois estime que le gouvernement du Québec, qui a investi 80 M$ dans Elysis, peut exiger des investissements au Saguenay et sur la Côte-Nord.
Le ministre Fitzgibbon affirme que les entreprises ne savent pas si ce prix élevé sera soutenable à long terme et que construire une nouvelle usine coûte cher, au Québec. Il mise davantage sur la décarbonisation. Pour le Québec, c’est du gagnant-gagnant, souligne-t-on dans l’entourage du ministre.
Au lieu de libérer du CO2 comme la technologie actuelle, les cuves d’Elysis recrachent de l’oxygène. Si du jour en lendemain les alumineries québécoises adoptaient cette technologie, le Québec ferait disparaître 5 mégatonnes de GES de son bilan environnemental, soit 6 % de nos émissions. C’est l’Équivalent de 1,5 million d’automobiles.