Le chancelier allemand dément toute intervention dans un scandale de fraude fiscale
Radio-Canada
Le chancelier allemand Olaf Scholz a fermement démenti vendredi, devant une commission d'enquête parlementaire sur le scandale « Cum-ex », avoir exercé une quelconque « influence » pour solder ce complexe dossier de fraude à la fiscalité sur les dividendes.
Le chancelier allemand, éclaboussé par cette fraude révélée en 2017, a répondu aux questions de la commission du parlement de Hambourg pendant plus de trois heures.
Son message, martelé durant toute l'audition? Je n'ai exercé aucune influence sur la procédure fiscale Warburg.
Le scandale Cum-ex porte sur un dispositif ingénieux d'optimisation fiscale mis en place par des banques, permettant à des investisseurs étrangers d'alléger leurs impôts sur les dividendes.
Des dizaines de personnes ont été inculpées dans cette affaire en Allemagne, dont des banquiers, des opérateurs de marché, des avocats et des conseillers financiers. Une dizaine de pays au total sont concernés.
Parmi les banques incriminées figure la Warburg à Hambourg, qui aurait dû rembourser 47 millions d'euros (plus de 61 millions $ CA) à la ville portuaire allemande, mais la Municipalité y avait renoncé en 2016.
La banque a finalement dû s'acquitter de dizaines de millions d'euros de remboursement sous la pression du gouvernement d'Angela Merkel.
Les enquêteurs cherchent à savoir si des dirigeants politiques – et parmi eux Olaf Scholz, alors maire de la Ville – ont fait pression sur le fisc municipal afin qu'il renonce à recouvrer ces impôts.
Il n'y a pas eu d'influence politique sur la procédure fiscale, a martelé M. Scholz, balayant suppositions et insinuations relayées selon lui dans les médias.