La Californie veut devenir un « refuge » pour les femmes qui veulent un avortement
Radio-Canada
En prévision d'une décision de la Cour suprême qui pourrait bouleverser le droit à l'avortement, une coalition de fournisseurs de service d'avortement, soutenue notamment par le gouverneur démocrate de l'État, veut faire de la Californie un refuge pour les femmes d'États conservateurs qui se verraient interdire d'interrompre leur grossesse.
Dans un rapport de 15 pages publié mercredi, une quarantaine de fournisseurs de services d'avortement plaident pour que la Californie se montre à la hauteur de la proclamation du gouverneur Gavin Newsom qui avait fait de la Californie l'État de la liberté reproductive en 2019.
La proposition du California Future of Abortion Council, articulée autour de 45 recommandations, a d'ailleurs été présentée avec l'appui du gouverneur et des leaders de l'assemblée législative et du Sénat.
Le regroupement préconise notamment de créer un fonds pour rembourser les cliniques qui fournissent un avortement aux femmes à faibles revenus, y compris celles qui viennent d'autres États.
L'intervention chirurgicale pourrait ainsi être remboursée aux cliniques d'avortement, et les patientes originaires d'autres États pourraient ne pas avoir à assumer des frais comme l'hébergement et le transport.
La présidente de l'Assemblée législative de Californie, Toni Atkins, dont le bureau a participé à l'élaboration du document, a indiqué au New York Times que les détails de cette mesure feraient l'objet de négociations l'an prochain, mais que le financement pourrait provenir de fonds publics et privés.
Mme Atkins a évoqué un moment incroyablement critique dans l'histoire des droits des femmes.
« Nous voulons faire savoir aux gens que nous allons faire partie de la solution, que nous sommes un phare. »
Le gouverneur Newsom avait indiqué la semaine dernière dans une entrevue à l'Associated Press que sa proposition de budget de janvier prochain inclurait déjà certaines des mesures suggérées.