Justin Trudeau s’envole pour l’Europe, sur fond de déchirements russes
Radio-Canada
Les déchirements internes qui secouent la Russie risquent de prendre toute la place à la table du Conseil nordique, où Justin Trudeau est l’invité spécial dimanche et lundi. Ce voyage, qui était déjà prévu, prend un virage inattendu.
La rencontre a lieu dans l’archipel des Vestmannaeyjar, composé d’îles volcaniques aux paysages dramatiques.
C’est dans cet endroit isolé que Justin Trudeau et ses homologues du Danemark, de la Finlande, de l'Islande, de la Norvège et de la Suède vont mesurer l’ampleur des dernières secousses géopolitiques en Europe.
La rébellion avortée menée par le chef du groupe Wagner a pris tout le monde par surprise incluant le Canada, ses alliés et Vladimir Poutine lui-même selon Dominique Arel, professeur et titulaire de la Chaire d'études ukrainiennes à l'Université d'Ottawa.
À ses yeux, cela expose une grande faiblesse, avant tout politique et aussi militaire du pouvoir russe. Maintenant, les alliés de l’OTAN doivent évaluer l'impact possible sur l’issue de la guerre en Ukraine.
Est-ce que les Ukrainiens vont être capables de faire les brèches dans leur contre-offensive parce que peut-être l’armée russe est encore plus démoralisée avec ce qui vient de se produire? Ça va sûrement être au cœur des discussions du sommet nordique, explique le professeur.
Si ces derniers développements peuvent avoir un impact sur le champ de bataille, Dominique Arel rappelle qu’ils se déroulent aussi sur un fond d’instabilité grandissant en Russie, venant des milieux les plus réactionnaires.
Les leaders pourraient discuter d’aide supplémentaire à l’Ukraine, mais aussi du contexte sécuritaire changeant.
À la table du Conseil nordique, Justin Trudeau sera entouré de dirigeants qui ont durci le ton face à Moscou ces derniers mois. Quelles leçons pourrait-il apprendre de ses homologues des pays nordiques?