![Juliette & Chocolat tombe sous le poids de la dette pandémique et déclare faillite](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/69201328_52059092b2576d-1f26-48ac-ac54-61b5f51d7991_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=0&y=625&w=4928&h=2031&width=1200)
Juliette & Chocolat tombe sous le poids de la dette pandémique et déclare faillite
Le Journal de Montréal
Étouffés par le poids de la dette accumulée en prêts de survie pendant la pandémie, les 10 restaurants Juliette & Chocolat déclarent faillite. Cette situation pourrait toucher de nombreux autres établissements, alors qu’arrive bientôt l’échéance du remboursement des prêts.
• À lire aussi: Juliette & Chocolat: les 10 restaurants fermés
«Dans la dernière année, juste en intérêts, j’ai remboursé plus de 1M$. On peut tenir un an comme ça, mais pour l’année qui s’encourait, ça allait être plus proche du 1,5M$. Je n’ai pas les poches sans fond», regrette la fondatrice Juliette Brun, qui avait démarré l’entreprise il y a 20 ans et qui doit mettre à pied quelque 350 employés.
Jamais avant la pandémie l’entrepreneure n’avait emprunté, mais les fermetures forcées par les mesures sanitaires ont fait chuter les ventes, d’où la nécessité d'obtenir des prêts d’urgence, du gouvernement fédéral et de la ville de Montréal, notamment. Certains ont été obligatoirement contractés à taux variables. Avec la remontée des taux d’intérêt depuis un an, combinée à l’inflation, la clientèle avait beau être revenue en succursale, rien n’allait plus. Juliette Brun a cherché des solutions jusqu’à la fin, déterminée à rembourser ses dettes.
«Même si je fermais certains restos plus difficiles à opérer, toute la dette retombait sur les plus profitables et alors ils n’auraient plus été profitables. C’était un casse-tête sans solution», dit celle qui aurait aimé pouvoir négocier une extension du délai de remboursement des prêts.
«Le prix de la dette versus le prix d’une entreprise qui ferme, alors qu’elle embauchait 350 personnes et générait 10 M$ de revenus et payait des taxes... ça fait mal à un pays quand on perd ça», songe Juliette Brun, pensant à l’addition possible d’autres faillites du genre.