
Israël doit prévenir et punir l'incitation au «génocide», tranche la Cour internationale de justice
Le Journal de Montréal
Israël doit prévenir tout éventuel acte de génocide et permettre l'accès de l'aide humanitaire à Gaza, a statué vendredi dans un verdict très attendu la plus haute juridiction de l'ONU, qui n'a toutefois pas évoqué de cessez-le-feu.
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À ce stade, la Cour ne s'est pas avancée sur la question de savoir si Israël commet effectivement ou non un génocide. Ce volet de l'affaire peut prendre des années.
Mais elle a jugé que la «situation humanitaire catastrophique» à Gaza «risquait sérieusement de se détériorer davantage» avant une décision finale, et a donc émis une série de mesures d'urgence.
Israël doit «prendre toutes les mesures en son pouvoir» pour prévenir tout acte de génocide et aucun dirigeant ne doit faire de déclarations incitant au génocide, a déclaré la juridiction.
Par ailleurs, «l'État d'Israël doit prendre sans délai des mesures effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l'aide humanitaire», a-t-elle ajouté.
L'Afrique du Sud avait lancé la procédure en estimant qu'Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948, établie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste.
S'adressant aux journalistes sur les marches du Palais de la Paix à La Haye, siège de la CIJ, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Naledi Pandor a déclaré que ces mesures équivalaient à un appel à un cessez-le-feu.
