Incursion de « saboteurs » en Russie après une attaque nocturne sur l’Ukraine
Radio-Canada
La Russie a reconnu lundi combattre sur son territoire un groupe de « sabotage » venu d'Ukraine, qui a elle fait face à une attaque russe nocturne d'ampleur et à une brève coupure dans une centrale nucléaire.
Les autorités russes ont rapporté l'entrée d'un groupe de sabotage et de reconnaissance de l'armée ukrainienne dans le district de Graïvoron, dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine.
Les forces armées russes, aux côtés des gardes-frontières, de la Garde nationale et des services de sécurité prennent toutes les mesures nécessaires pour éliminer l'ennemi, a affirmé sur Telegram le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov.
Le président Vladimir Poutine a été informé de cette incursion, a déclaré aux journalistes son porte-parole Dmitri Peskov, qui a estimé qu'il s'agissait d'une tentative de l'Ukraine de détourner l'attention de la chute de Bakhmout.
La présidence ukrainienne a assuré que Kiev n'avait rien à voir avec cette incursion, affirmant suivre la situation avec intérêt.
L'opération a été revendiquée sur une chaîne Telegram qui se présente comme appartenant à la Légion Liberté pour la Russie, un groupe de Russes combattant côté ukrainien, qui avait déjà assuré être à l'origine d'incursions précédentes dans la même région.
Il est venu le temps de mettre fin à la dictature du Kremlin, a affirmé dans une vidéo diffusée par cette chaîne un homme qui avait été présenté à l'AFP en décembre comme Caesar, porte-parole du groupe, un homme identifié par la presse comme un ex-néonazi russe passé côté ukrainien en 2014.
Selon la chaîne, le groupe a complètement libéré un village de la région de Belgorod et a attaqué une deuxième localité.
Côté ukrainien, les autorités ont indiqué avoir repoussé au cours de la nuit des frappes d'une ampleur inédite sur la ville de Dnipro, dans le centre-est du pays, avec des missiles et des drones explosifs.