
Incendies allumés par Brian Paré: les citoyens de Chapais ont eu peur de tout perdre
Le Journal de Montréal
CHAPAIS | Même si leur municipalité est entourée par des kilomètres et des kilomètres de bois, les citoyens de Chapais n’ont jamais eu aussi peur de tout perdre dans les flammes que lors des premiers jours du mois de juin dernier.
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«Encore aujourd’hui, quand ça sent la boucane, ça déclenche une réaction chez certains», avait expliqué l’ex-mairesse de Chapais, Isabelle Lessard, dans les mois qui ont suivi l’évacuation de centaines d’habitants de la partie sud de la communauté de 1600 habitants.
«On nous a dit “vous avez deux heures pour partir. Ramassez ce qui est essentiel et rendez-vous à Chibougamau”. Sur le coup, c’est la fin du monde: on ne sait pas si la maison va être encore là quand on va revenir. Les essentiels ne sont pas les mêmes quand tu pars deux jours que pour longtemps», fait valoir Sylvie Lizée, la propriétaire du Salon de coiffure Sylvie.
Son père, son mari et elle ont déserté la ville qu’ils habitent depuis de nombreuses années pour aller se réfugier au Lac-Saint-Jean chez des proches. Ils ont réitéré l’expérience quand Chibougamau a été évacuée, une semaine plus tard.
Le contremaître des travaux publics et membre du comité de gestion des mesures d’urgence à la Ville de Chapais, Simon Blanchet, estime que le changement de direction du vent a joué un rôle déterminant pour le sort de la communauté traversée par la route 113.
«C’était très mal parti. Ce n’est pas pour rien qu’on a pris la décision d’évacuer préventivement la population. On ne prenait pas ça à la légère, il y avait un vrai risque. On a pu éviter le pire grâce à la SOPFEU et à notre plan de mesures d’urgence.»
Comme d’autres résidents, le conjoint de Mme Lizée, Jacques Leboeuf, soutient que la Ville a «pris la bonne décision» en demandant au secteur sud de quitter leurs résidences, puisque «la fumée était très incommodante».
