Financement illégal de campagne : Nicolas Sarkozy condamné à un an de prison
Radio-Canada
L'ancien président français Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi à un an de prison ferme, reconnu coupable dans le dossier dit « Bygmalion » sur le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012, une décision dont il va faire appel.
Il y a sept mois, il était devenu le premier ancien président de la Ve République, fondée par le général Charles de Gaulle en 1958, à être condamné à une peine de prison ferme – trois ans, dont deux avec sursis – pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des écoutes. Il a également fait appel de ce jugement.
La peine prononcée jeudi est supérieure aux réquisitions du parquet, qui avait proposé un an dont six mois avec sursis.
Le tribunal a demandé qu'elle soit directement aménagée, à domicile sous surveillance électronique. Nicolas Sarkozy ne portera cependant pas de bracelet dans l'immédiat, la peine étant suspendue par l'appel, et ne s'appliquera pas d'ici au second procès.
Je demande simplement que le droit soit appliqué pour moi comme pour n'importe quel autre justiciable. Or, celui-ci a été une nouvelle fois bafoué.
On ne peut pas être sanctionné deux fois pour les mêmes faits, a martelé Nicolas Sarkozy. J'irai jusqu'au bout dans cette quête qui dépasse mon cas personnel, car chacun peut un jour se trouver confronté à l'injustice, a-t-il assuré.
La peine prononcée est le maximum de la peine encourue, avait déclaré son avocat Thierry Herzog à la sortie de la salle d'audience du tribunal de Paris. Le président Sarkozy n'a jamais demandé à être mieux traité qu'un autre, mais n'a aucune raison de l'être moins bien.