Face à l’opinion publique, Macron devra-t-il battre en retraite?
Radio-Canada
« Aller convaincre les Français, rassurer, faire un maximum de pédagogie et répondre aux questionnements. »
Selon le journal Le Parisien, c'est le mot d’ordre de la première ministre Élisabeth Borne lancé à ses collègues du Cabinet le 10 janvier, après la présentation de la réforme des retraites.
C’est avec ces phrases en tête que les ministres et députés du parti présidentiel ont donc multiplié les interventions, que ce soit en présence d’électeurs ou sur les plateaux de télévision.
Force est de constater que, trois semaines après son déclenchement, les effets de cette campagne de séduction sont loin d’être perceptibles, au contraire.
Plutôt que de diminuer, l’opposition à la réforme, qui fera notamment passer l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans, connaît une augmentation.
Le 11 janvier, au lendemain de la présentation du projet, un sondage Elabe mené pour le compte de BFMTV montrait que 59 % des Français s'opposaient à la réforme.
Une semaine plus tard, cette proportion était passée à 66 %, selon la même firme.
Le 25 janvier, le plus récent sondage avançait que ce sont désormais 72 % des Français qui désapprouvent la réforme.
Ce mardi a lieu la deuxième journée de grève organisée en protestation du projet gouvernemental, suspendant les activités dans certaines écoles, sur les rails et dans les raffineries du pays, entre autres.