Explosion d’une prison : Kiev maintient ses accusations contre Moscou
Radio-Canada
Au moment où de nombreuses villes ukrainiennes sont soumises à des bombardements, Kiev et Moscou se renvoient la responsabilité de la mort de plus de 50 détenus dans la région de Donetsk, une zone contrôlée par les séparatistes prorusses dans l'est du pays.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué un crime de guerre délibéré de prisonniers de guerre ukrainiens.
Selon lui, l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge ont le devoir de réagir. Il devrait y avoir une reconnaissance juridique claire de la Russie en tant qu'État parrain du terrorisme, a-t-il ajouté.
Nous considérons l'attaque d'Olenivka comme un acte d'exécution publique commis par la Russie en toute impunité, a déclaré le commandant par intérim du régiment Azov, Mykyta Nadtotchy.
Les responsables de cet acte seront retrouvés où qu'ils se trouvent et l'Ukraine en tant qu'État fera en sorte qu'ils soient punis de façon juste, a-t-il ajouté.
Vendredi, la Russie avait quant à elle directement accusé les Ukrainiens d'être responsables de cette attaque. Son comité d'enquête soutient que les forces ukrainiennes ont tiré sur la prison où étaient détenus les membres du bataillon Azov en utilisant des projectiles américains du système HIMARS.
Le responsable ukrainien des droits de la personne, Dmytro Loubinetsk, a annoncé samedi avoir demandé à la Croix-Rouge d'avoir accès à Olenivka. Selon lui, le CICR n'a pas obtenu l'autorisation des Russes pour l'instant.
« Cette caserne a été construite séparément. Pour nous, c'est un indicateur qu'il s'agissait d'une opération militaire russe préméditée. Selon les données préliminaires, nous supposons que l'explosion s'est produite à l'intérieur. »
Selon M. Loubinetsk, cette version est confirmée par le fait que la caserne située à proximité n'a pas été endommagée, même les fenêtres n'ont pas été brisées. De même, ''par miracle'', les soldats russes n'ont pas été blessés.