Explosion à Cuba : les autorités rectifient le bilan à 26 morts et 46 blessés
Radio-Canada
Le bilan de la puissante explosion qui a soufflé l'hôtel Saratoga, un établissement emblématique de La Havane, était samedi de 26 morts et 46 personnes hospitalisées, tandis que les secouristes cherchaient encore des survivants.
Un précédent bilan faisait état de 32 morts et 19 disparus, selon la Croix-Rouge, mais il a été rectifié par les autorités, qui ont évoqué une erreur.
Si aucun touriste ne se trouvait à l'intérieur de l'hôtel Saratoga, fermé depuis deux ans en raison de la pandémie, des ouvriers et des employés étaient en train de préparer sa réouverture après travaux, prévue mardi prochain.
Au moment de l'accident, 51 employés travaillaient dans le bâtiment [...], dont 11 sont décédés d'après ce que l'on sait pour l'instant; 13 sont portés disparus, 6 sont hospitalisés et le reste a réussi à sortir à temps, a expliqué lors d'une conférence de presse Roberto Enriquez Calzadilla, porte-parole du groupe touristique Gaviota.
Parmi les victimes se trouve une touriste espagnole de 29 ans qui se promenait près de l'hôtel, son époux, également espagnol, étant grièvement blessé. Toute notre affection aux familles, aux victimes et aux blessés. Tout notre soutien aussi au peuple cubain, a tweeté le premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
Ma fille travaille au Saratoga, elle est là [sous les décombres] depuis hier à 8 h du matin, et depuis tout ce temps je ne sais rien d'elle, a raconté, éplorée, Yaumara Cobas à des journalistes, expliquant n'avoir trouvé sa fille ni à la morgue ni dans les hôpitaux.
Les recherches dans les étages supérieurs de l'immeuble n'ont permis de trouver ni corps ni survivants, a indiqué un pompier sur place. Elles se concentrent désormais sur les deux étages souterrains dont l'accès est compliqué par la grande quantité de gravats, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des équipes cynophiles et de secouristes portant des outils de détection de possibles survivants espèrent accéder au sous-sol, d'où une femme a émis un appel au secours vendredi après-midi.
« Il faut avancer, il peut y avoir encore des camarades qui sont en dessous, en vie, et plus nous tardons, moins ils ont de possibilités de rester en vie. »