
Dodge Charger Sixpack Scat Pack 2026 : le test de l'agilité
Le Journal de Montréal
Knoxville, Tennessee – Depuis son introduction dans l’arène électrique, la Dodge Charger Daytona n’a pas vraiment connu le succès escompté. Certains diront que le bolide s’adresse à un public à l’aise financièrement et qu’il est moins pratique qu’un VUS. Toutefois, une autre hypothèse explique les ventes décevantes et celle-ci se trouve sous le capot.
La Daytona a beau être un monstre de puissance et de couple instantané, il lui manque justement tout ce qui caractérise une voiture munie d’une motorisation thermique. Outre la musicalité gutturale associée à un bloc à essence, ce sont les vibrations de cette mécanique ou même les réactions de la caisse qui changent la donne (grâce à un poids inférieur) lorsqu’on compare les bienfaits de l’électrique à ceux de l’option thermique.
Les stratèges de Dodge ont joué d’audace pour ce premier contact avec la nouvelle Charger Sixpack 2026. En effet, ils ont placé leur nouveau jouet sur un terrain qui ne lui est pas nécessairement familier : celui d’une route sinueuse au possible.
Pour illustrer l’agilité de la huitième génération du modèle, Dodge voulait nous faire découvrir — ou redécouvrir dans certains cas — la fameuse « Tail of the Dragon ». Pour les non-initiés, cette route montagneuse reliant la Caroline du Nord au Tennessee compte 318 virages sur une distance de 11 milles (17,7 km). L’endroit est d’ailleurs devenu une attraction pour les motocyclistes et conducteurs avides de sensations fortes.
Le sort a voulu que les journalistes canadiens manquent le premier passage sur la célèbre route 129. Une anomalie dans le système de navigation TomTom causée par un cône de construction sur le tracé a fait en sorte que les trois équipages canadiens — partis avant que les organisateurs s’aperçoivent de l’erreur — soient redirigés vers un chemin périphérique résolument plus long et haut en altitude.
Les trois Charger Sixpack Scat Pack mises à l’essai ont donc été soumises à un trajet sinueux recouvert de neige par endroits. Et avec la monte pneumatique quatre saisons, l’exercice s’est avéré périlleux à quelques reprises.
Heureusement, le rouage intégral livré de série sur toutes les variantes du coupé s’est révélé fort utile pour garder cette lourde bagnole américaine sur le bitume. Et sur le sec, la Charger Sixpack a exposé son agilité grâce à sa traction intégrale, l’essieu avant cherchant à mordre dans la route pendant les nombreux virages en épingle du tracé torsadé comme un spaghetti.
