Discours sur l’état de l’Union : « Poutine avait tort, nous étions prêts », dit Biden
Radio-Canada
L'invasion de l'Ukraine par la Russie s'invite avec force dans le premier discours sur l'état de l'Union que prononce le président américain Joe Biden devant les élus des deux chambres du Congrès.
Dès son entrée en fonction, Joe Biden avait fait du combat entre les démocraties et les autocraties, tout spécialement la Chine et la Russie, un des axes clés de sa politique étrangère, mais la récente crise donne à cet enjeu une résonance particulière.
Au cours de notre histoire, nous avons appris cette leçon : si les dictateurs ne paient pas le prix de leur agression, ils causent encore plus de chaos. Ils continuent d'aller de l'avant. Et les coûts pour l'Amérique et les menaces à son égard continuent de s'intensifier, soutient Joe Biden, selon un court extrait rendu public à l'avance par la Maison-Blanche.
Le président russe Vladimir Poutine a rejeté les efforts pour prévenir la guerre, reproche-t-il en soulignant la solidarité et l'approche concertée des pays occidentaux à l'endroit de Kiev.
La guerre de Poutine était préméditée et ne répondait à aucune provocation. Il a rejeté les efforts de diplomatie. Il pensait que l'Occident et l'OTAN ne réagiraient pas. Et il pensait qu'il pouvait nous diviser ici, chez nous, dit aussi M. Biden.
« Poutine avait tort. Nous étions prêts. »
Image symbolique, la Maison-Blanche a invité l'ambassadrice ukrainienne aux États-Unis, Oksana Markarova, à assister au discours aux côtés de la première dame, Jill Biden.
Au cours d'une entrevue conjointe accordée à CNN et à Reuters, le président ukrainien, paraissant fatigué et s'exprimant à Kiev depuis un complexe gouvernemental lourdement protégé, a exhorté le président Biden à prononcer un message fort et utile sur l'invasion russe lors de son allocution.
Durant la journée, les deux dirigeants ont eu un entretien téléphonique, au cours duquel le président américain a exprimé de vive voix son appui à son homologue ukrainien.
