Des milliers de manifestants réclament la démission de la présidente du Pérou à Lima
Radio-Canada
Les milliers de manifestants, venus principalement des régions du sud autochtone du Pérou, ont commencé la grande marche pour l’opération « Prise de Lima » réclamant la démission de la présidente Dina Boluarte. Dans le centre-ville de Lima, de violents heurts ont éclaté entre protestataires et policiers jusqu’à tard dans la nuit.
Les affrontements ont fait deux nouveaux morts dans le sud du pays. À Arequipa, deuxième ville du Pérou, des affrontements autour de l'aéroport se sont soldés par un mort – un homme d'une trentaine d'années – et dix blessés, selon le bureau du Médiateur du peuple.
Un peu plus tôt, le bureau avait fait part du décès d'un autre homme, blessé la veille dans des heurts à Macusani, près de Puno (sud) à la frontière bolivienne.
Un total de 45 personnes, dont un policier, ont perdu la vie dans les troubles au Pérou depuis le début de la crise le 7 décembre.
À Lima, après une nuit passée chez l’habitant ou dans des institutions comme l’Université San Marcos, investie par les étudiants pour en faire un dortoir, les manifestants se sont dirigés vers la place San Martin dans l’ordre et la discipline.
En matinée, c’était le calme avant la tempête. Près de 15 000 policiers ont été déployés dans les endroits stratégiques. Les différentes colonnes sont parties des quatre coins de la capitale, parfois disciplinées, parfois au pas de course.
Les protestataires exigent la démission de la présidente par intérim Dina Boluarte – qualifiée d’assassine et d’usurpatrice – et réclament la sortie de prison de l’ex-président autochtone Pedro Castillo.
Les revendications dépassent le cadre de la crise politique et dénoncent les inégalités sociales et économiques.
Une grande majorité des manifestants ont défilé dans le calme, mais des affrontements violents ont eu lieu dans le centre-ville.