
Comédie clubs, réseaux sociaux, balados et festivals: une génération d'humoristes multiplateformes (de Math Duff à Megan Brouillard)
Le Journal de Montréal
Le festival Juste pour rire est mort! Vive le festival ComediHa salue Montréal! Pour les humoristes, c'est une bonne nouvelle que le festival montréalais, vieux de 40 ans, ait survécu à la faillite du groupe JPR. Pourtant, la vérité, c'est que les festivals n'occupent plus une place aussi centrale dans le monde de l'humour.
Pendant longtemps, les festivals étaient considérés comme des passages obligés pour lancer une carrière. Depuis quelques années, c'est moins vrai. Les humoristes se sont tournés vers d’autres avenues pour rejoindre le public et les festivals d’humour sont désormais des tribunes parmi bien d’autres.
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Avant la multiplication des plateformes de diffusion, il n’y avait presque qu’une seule façon de lancer sa carrière quand on était un humoriste québécois: faire un hit au festival Juste pour rire. Les galas diffusés à la télé avaient d’importantes cotes d’écoute et un artiste qui frappait fort – comme l’ont fait Lise Dion, Rachid Badouri et André Sauvé, pour ne nommer que ceux-là – pouvait rapidement devenir la nouvelle «saveur du moment». Depuis, les humoristes ne sont plus à la merci des gros festivals pour se faire valoir. C’est ce qui ressort d’une vingtaine d’entrevues que Le Journal a réalisées pour ce dossier avec des humoristes bien connus ou de la relève.
«On a de plus en plus de comédie clubs un peu partout en région, remarque Arnaud Soly. Il n’y a jamais eu autant d’humoristes en tournée dans toutes les salles de la province. Il y a des podcasts live, des soirées alternatives, des soirées personnages. Tout ce qui existait avant uniquement dans les festivals, on dirait que ça existe maintenant à l’année.»
Bouche-à-oreille sur les stéroïdes
