Chargement de la neige à Montréal: comment la Ville priorise-t-elle les rues?
Le Journal de Montréal
Vous habitez à Montréal et vous demandez quand votre rue sera enfin déneigée? Samedi en soirée, le chargement de neige était complété à 41%, selon les données accessibles. Le Journal s’est entretenu avec le porte-parole de la Ville, Philippe Sabourin, afin de mieux comprendre les différences de fonctionnement de cette grande opération en comparaison de celles que l’on connait habituellement.
Philippe Sabourin : Ce qui a guidé les priorités pour les premiers jours de l’opération, c’est vraiment la sécurité. D’habitude, on fait le réseau artériel, les rues collectrices et enfin le résidentiel. Là, on ne l’a pas nécessairement travaillé dans cet ordre-là.
Il y a des rues très étroites où ça ne passait pas pantoute [notamment pour les véhicules d’urgence]. Il fallait déneiger ces petites qui rues qui étaient vraiment embourbées.
Il fallait aussi prioriser les axes qu’empruntent les camions qui transportent la neige (une nouveauté pour cette opération). Plus vite on déplace un camion, plus il revient au souffleur et plus on va vite. Il y a tellement de neige que chaque camion de 45 pieds se remplit en une minute.
Philippe Sabourin : Il y a plein de façons de l’expliquer, parce que les arrondissements n’ont pas tous les mêmes défis.
Ça dépend du trafic, mais aussi de la densité de population. Par exemple, dans les extrémités de l’île, il y a des arrondissements qui peuvent souffler la neige parce qu’ils ont plus de terrain.
Il y en a qui ont des rues plus étroites, d’autres moins, beaucoup d’arrondissements qui ont des entrées de garage, ce qui fait moins de voitures stationnées sur la rue.
Philippe Sabourin : C’est énormément de neige, du jamais-vu en 125 ans, donc on a moins d’expérience pour se projeter dans le temps.
Ce qui nous a permis vendredi de nous projeter avec plus de précisions, ce sont les données obtenues pendant les trois premiers jours de l’opération. On pouvait donc dégager des tendances.
