Autre procès avorté: Québec donne une nouvelle chance à l’UPAC
Le Journal de Montréal
Malgré l’arrêt des procédures judiciaires contre l’ex-maire de Terrebonne qui s’ajoute à une série de cafouillages de l’UPAC, Québec donne une nouvelle chance à son directeur, Frédérick Gaudreau, en poste depuis deux ans.
« On parle d’une enquête qui prédate, si on veut, tous les changements qu’on a faits à l’UPAC depuis qu’on est arrivés au pouvoir », a déclaré mardi la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel.
Celle qui a notamment été procureure en chef de la commission Charbonneau rappelle que son gouvernement a modifié le mode de nomination du commissaire de l’UPAC afin qu’il soit désormais confirmé par un vote aux deux tiers des élus de l’Assemblée nationale.
« On a donné plus de pouvoirs à l’UPAC, on l’a restructuré, il y a maintenant un nouveau directeur à l’UPAC. Je pense qu’on doit lui donner la chance, avec les nouveaux outils, de faire ses preuves », estime Mme Lebel.
La juge Nancy McKenna a ordonné hier l’arrêt des procédures contre l’ex-maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille, son ex-directeur de cabinet Daniel Bélec, l’ex-directeur général de la Ville Luc Papillon et l’entrepreneur Normand Trudel.
La juge a statué que l’UPAC et le DPCP ont tenté de cacher des informations à la défense, afin de ne pas miner la crédibilité d’un témoin.
Ce procès avorté s’ajoute à plusieurs autres échecs de l’UPAC ces dernières années, dont de l’arrêt des procédures contre l’ancienne ministre Nathalie Normandeau et ses coaccusés, ainsi que le retrait des accusations de fraude contre l’ex-numéro 2 de Montréal, Frank Zampino.
Confiance ébranlée
Pour le chef parlementaire de Québec solidaire, le moment est venu de se questionner sur la pertinence de maintenir l’UPAC en place.