Assaut du Capitole : des poursuites recommandées contre le chef de cabinet de Trump
Radio-Canada
La pression monte dans l'entourage de Donald Trump : des élus américains ont recommandé lundi des poursuites pénales contre l'ancien chef de cabinet du milliardaire républicain, Mark Meadows, qui refuse de coopérer à leur enquête sur l'assaut du Capitole.
Cette commission parlementaire, mise sur pied pour comprendre le rôle précis de l'ex-président et son entourage dans l'attaque du Congrès américain le 6 janvier 2021, a voté, peu avant 20 h, à l'unanimité en faveur de poursuites visant l'ancien chef de cabinet de Donald Trump.
Mark Meadows, un des plus proches conseillers du tempétueux président au moment où des milliers de ses partisans avaient envahi le Capitole pour tenter de bloquer la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle, est au cœur de toutes les attentions.
L'homme de 62 ans a fourni des milliers de pages de documents officiels, courriels et messages textes aux enquêteurs, mais refuse coûte que coûte de témoigner auprès de cette commission. Mark Meadows risque des poursuites, au motif qu'il tente, par son silence, d'entraver une enquête du Congrès.
Les SMS et les courriels de Mark Meadows révèlent sa profonde implication dans la préparation de l'attaque du 6 janvier, a estimé lundi soir l'élu Jamie Raskin.
Lors du vote, lundi, la représentante républicaine Liz Cheney a dévoilé des messages envoyés ce 6 janvier à M. Meadows par Donald Trump Jr, le fils du président, et par des personnalités de la chaîne conservatrice Fox News, l'exhortant à demander au président de prendre la parole pour faire reculer ses partisans, qui prenaient alors d'assaut le Congrès.
Cette commission recommande des poursuites, car il n'a pas voulu répondre de ce qu'il sait à propos d'une attaque brutale de notre démocratie, a déclaré lundi Bennie Thompson, le président démocrate de la commission spéciale.
La recommandation de ces neuf élus devrait être adoptée dès mardi à la Chambre des représentants avant d'être transmise au ministère de la Justice. C'est à lui que revient la décision finale d'inculper Mark Meadows. Cet ancien haut responsable de la Maison-Blanche, réputé très discret, risque la prison.
Son avocat avait auparavant dénoncé un procédé injuste et insensé et a déjà engagé des poursuites contre la commission dite du 6 janvier, date de l'assaut du Capitole.