Angola : mort de l’ex-président Dos Santos, à la tête du pays pendant 38 ans
Radio-Canada
Jose Eduardo dos Santos, qui a présidé l'Angola pendant 38 ans, est décédé vendredi dans la clinique de Barcelone où il était hospitalisé depuis deux semaines en raison d'un arrêt cardiaque, a annoncé le gouvernement angolais.
L'exécutif angolais rapporte avec un sentiment de grande douleur et de consternation le décès de M. dos Santos en fin de matinée à l'âge de 79 ans.
Il s'incline, avec le plus grand respect et la plus grande considération sur cette figure historique qui, affirme-t-il, a présidé pendant de nombreuses années avec clarté et humanisme au destin de la nation angolaise, à des moments très difficiles, ajoute le communiqué.
Son successeur à la tête de l'État lusophone et riche en pétrole, l'actuel président Joao Lourenço, a décrété un deuil national de cinq jours à compter de samedi pour honorer sa mémoire.
La famille de M. dos Santos avait révélé au début du mois que l'ex-chef de l'État avait subi un arrêt cardio-respiratoire le 23 juin. Il était hospitalisé depuis en soins intensifs.
L'un des dirigeants africains en poste le plus longtemps, M. dos Santos, né dans un bidonville, est accusé d'avoir largement détourné les ressources angolaises en favorisant sa famille et ses proches, alors que beaucoup des 33 millions d'Angolais vivent sous le seuil de pauvreté.
Jamais élu directement par le peuple, dos Santos, ancien rebelle marxiste, avait quitté le pouvoir en 2017. Il a régné sur le pays d'une main de fer, mais son empreinte n'a pas survécu à son départ.
Lorsque José Eduardo dos Santos arrive au pouvoir en 1979, l'Angola connaît depuis quatre ans les affres de la guerre civile, après son indépendance du Portugal.
Une longue et difficile guerre - quelque 500 000 morts en 27 ans - qu'il mène, avec le soutien de l'URSS et de Cuba, contre l'Unita de Jonas Savimbi, appuyé par le régime d'apartheid sud-africain et les États-Unis.