
À l’approche du Grand Prix: les chauffeurs d’autobus et les opérateurs du métro de la STM votent en faveur d’une grève
Le Journal de Montréal
Les chauffeurs d’autobus et les opérateurs de métro de la Société de transport de Montréal (STM) ont voté, samedi soir, en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à une grève générale illimitée, ce qui pourrait potentiellement perturber le Grand Prix du Canada.
• À lire aussi: Nouvel avis de grève pour les travailleurs de la STM
Sans préciser la possible date d'entrée en vigueur des premiers moyens de pression, l'obtention du mandat de grève s'inscrit dans un contexte où la course de Formule 1 présentée à Montréal a lieu dans moins de deux semaines.
Les membres de la section locale 1983 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui regroupe, en plus des chauffeurs d’autobus et des opérateurs de métro, les agents de station et les chauffeurs du transport adapté de la STM, ont appuyé à 99% ce mandat de grève, selon un communiqué publié par le syndicat, dimanche.
La course de Formule 1 doit se tenir sur l’île Sainte-Hélène du 13 au 15 juin 2025. L’île est accessible en voiture par le pont Jacques-Cartier, mais de nombreux spectateurs s’y rendent plutôt en métro ou en autobus à l’aide des services de la STM.
L’obtention de ce mandat de grève survient après plusieurs mois de négociations. La convention collective des quelque 4500 membres de cette section de la SCFP est échue depuis le 5 janvier dernier.
La SCFP reproche à l’administration de la STM de «maintenir des demandes de reculs significatifs à l’endroit du personnel syndiqué, notamment en matière d’horaires de travail, de conciliation travail-vie personnelle et de sécurité d’emploi».
Les membres du syndicat, qui «ont parlé d’une seule voix», déplorent également le refus de la STM «d’accorder des augmentations salariales à la hauteur du contexte économique, tout en poursuivant la privatisation du service de transport adapté public».
L’agent d’affaires de la SCFP, Dany Levasseur, a pour sa part réprimandé «la proposition d’augmentations dérisoires étalées sur plusieurs années» de l’administration de la STM, «alors que le coût de la vie a explosé depuis la pandémie».
