«Ce n’est pas à moi à payer ça» dit le patron d'Aéroports de Montréal
Le Journal de Montréal
Même si la survie d’écoles de formation en français pour les pilotes de ligne est menacée à Mirabel, Aéroports de Montréal (ADM) n’a pas l’intention de reculer et entend toujours imposer une hausse draconienne de ses frais, une décision dénoncée par Québec.
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Le Journal a révélé que l’administration aéroportuaire exige maintenant 65 $ par atterrissage pour les avions à pistons, ce qui aura un impact financier énorme pour les écoles de formation de jeunes pilotes.
Lors d’un point de presse en marge d’une conférence au Cercle canadien de Montréal, le patron d’ADM, Philippe Rainville, a fermé la porte à une négociation avec les écoles qui forment 200 pilotes francophones chaque année.
« Je ne sais pas si elles vont disparaître ou pas. Mais qu’est-ce que vous voulez, depuis 1992, donc, la formation d’ADM, c’est YUL [Dorval] qui fait vivre Mirabel. Arrive la pandémie, est-ce que je vais demander aux passagers à Dorval de continuer à payer pour Mirabel ? » s’est-il demandé.
Selon M. Rainville, le site de Mirabel est déficitaire depuis plusieurs années et les écoles doivent payer leur juste part des coûts.
« Je perds de l’argent à Mirabel, ça sort par les fenêtres. L’utilisateur qui est à Mirabel, il paye pour ses services. Je leur charge le prix du marché. [...] Ce n’est pas à moi à payer cela, ce n’est pas à moi à subventionner l’éducation », a-t-il argué.
Québec veut aider ces écoles
De son côté, le gouvernement caquiste avoue ne pas comprendre la décision d’ADM qu’il juge « inacceptable » et entend exercer son influence auprès des autorités concernées.