
«C’est une préoccupation majeure»: le milieu de l’humour n’échappe pas à l’arrivée de l’intelligence artificielle
Le Journal de Montréal
L’École nationale de l’humour donnera des formations sur l’intelligence artificielle, un sujet qui est une «préoccupation majeure», selon la fondatrice de l’ÉNH, Louise Richer. «Il faut bien la comprendre et bien l’utiliser, c’est un devoir qu’on a à l’école de le faire et il est temps qu’on y plonge», dit-elle.
Louise Richer est catégorique: il faut prendre l’intelligence artificielle au sérieux et bien le communiquer aux étudiants. La directrice prévoit inviter à son école un expert de cette technologie afin de parler aux futurs humoristes des menaces, des risques, mais aussi des points positifs de l’IA.
Les préoccupations de Louise Richer envers l’intelligence artificielle ne semblent pas encore partagées par les humoristes que Le Journal a questionnés. Ceux-ci ne se sentent pas menacés par cette technologie. Du moins pas à court terme.
«Je crois qu’en termes d’écriture humoristique, ça va être la dernière affaire que l’intelligence artificielle va réussir parce que c’est trop difficile d’écrire une joke originale», dit Arnaud Soly.
Il l’a lui-même expérimenté en demandant à Chat GPT de lui faire des blagues dans certains styles précis.
En revanche, Arnaud Soly mentionne se servir déjà de l’intelligence artificielle quand il fait des vidéos. «Si j’ai besoin de visuel, je peux aller en créer sur Midjourney. J’utilise aussi l’IA pour générer des sous-titres automatiquement.»
