« Vraies chances » de désescalade dans la crise ukrainienne
Radio-Canada
L'espoir d'éviter une guerre en Ukraine grandissait mercredi après l'intense activité diplomatique de ces derniers jours, qui offre de « vraies chances » de désescalade selon Kiev, le Kremlin comme les Occidentaux relevant de premiers signaux positifs.
Aujourd'hui, il existe de vraies chances pour un règlement diplomatique, s'est félicité à Kiev le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, pour qui la situation reste tendue, mais sous contrôle.
Les menaces de sanctions sans précédent en cas d'attaque de l'Ukraine par la Russie ainsi que le dialogue international ces derniers jours pourraient éloigner le spectre d'une guerre en Europe, veut croire le gouvernement ukrainien.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a fait lui aussi montre d'optimisme, saluant mercredi les progrès nés de la reprise d'intenses échanges diplomatiques entre la Russie et les Occidentaux. La mission est d'assurer la sécurité en Europe et je crois que nous y parviendrons, a-t-il ajouté.
La présidence française s'est également félicitée mercredi du fait que la tournée d'Emmanuel Macron à Moscou, Kiev et Berlin ait atteint son objectif en permettant d'avancer pour apaiser la situation.
Il s'agit désormais de permettre à chacun de faire une pause et d'envisager les moyens de la désescalade […] dans un moment de tensions croissantes à la frontière entre la Russie et l'Ukraine, selon la même source.
Il y a eu des signaux positifs quant à la décision de l'Ukraine d'agir uniquement sur la base des accords de Minsk, c'est un plus, a de son côté estimé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, évoquant les accords signés en 2014 et 2015 par Kiev et les séparatistes sous l'égide de Paris, Berlin et Moscou, qui visaient à mettre fin au conflit dans l'est du territoire ukrainien.
Mais nous n'avons pas entendu le président [ukrainien Volodymyr] Zelensky dire qu'il était prêt à s'en occuper rapidement, a-t-il poursuivi.
Après un long face-à-face avec Vladimir Poutine lundi, Emmanuel Macron avait assuré avoir reçu des gages du président russe pour qu'il n'y ait pas d'escalade supplémentaire.