
Votre livreur Uber Eats à vélo est probablement un nouvel arrivant à court d’options
Le Journal de Montréal
Plusieurs nouveaux arrivants se tournent vers la livraison sur Uber Eats par dépit, incapables de se trouver un emploi plus payant à Montréal.
«Je n’ai pas d'autre choix», m’explique dans un anglais approximatif Deepak, avec qui j’engage la conversation devant un resto de la plaza Saint-Hubert, alors qu’on attend tous les deux une livraison.
Le jeune Indien accepte de me montrer sur l’application le bilan de ses huit dernières heures de travail: 101 $ pour tous ses efforts. Loin du salaire minimum.
Mohammed, du Bangladesh, explique, lui, avoir commencé la livraison de repas à vélo (non électrique) il y a trois mois, après avoir perdu son emploi.
Uber Eats est son seul gagne-pain en attendant une autre opportunité.
Miron, un Français, travaille de 12 à 14 heures par jour pour atteindre 200$. Il dit ne pas trouver d’autre emploi lui convenant.
Ces témoignages ne surprennent pas le moins du monde Gaurav Sharma, organisateur communautaire au Centre des travailleurs et travailleuses immigrantes.
«Il n’y a vraiment pas beaucoup de travail ces temps-ci à Montréal... Et ces gens-là doivent survivre, nourrir leur famille», constate celui qui fait de la livraison pour la plateforme, en voiture, depuis cinq ans.
