
Vol de données chez Desjardins: la défense demande plus de temps en raison de la preuve volumineuse
TVA Nouvelles
Les avocats de Sébastien Boulanger-Dorval et des autres accusés, dans l’affaire de la mégafuite de données chez Desjardins, ont obtenu mardi un délai supplémentaire pour prendre connaissance de la preuve, qui s’avère «très» volumineuse.
«On est toujours à recevoir de la preuve de la poursuite. C’est très volumineux. On est à ce jour à quatre disques durs, clé USB également. On en a reçu un hier [lundi] vers 16 h 30», a plaidé mardi matin Me Marie-Laure Généreux, qui représente Boulanger-Dorval, au palais de justice de Québec.
Le camp de la défense a fait valoir qu’il serait «irréaliste de faire un choix aujourd’hui», c’est-à-dire pour les accusés de choisir le mode de procès (devant jury ou juge seul) et de demander ou non une enquête préliminaire, comme le réclamait le ministère public.
La procureure de la Couronne, Me Geneviève Robitaille, plaidait de son côté pour un cheminement rapide des dossiers, estimant que déjà 95% de la divulgation de la preuve a été effectuée.
«Donc je me serais attendu ce matin qu’il y ait un choix qui puisse être fait par la défense pour s’orienter, pour savoir sous quelle gouverne on va continuer le processus», a-t-elle soumis.
La défense a rétorqué que cette preuve n’est entre leurs mains que depuis à peine deux mois, quand l’affaire a finalement été amenée devant la justice, alors que la vaste enquête policière a duré plus de cinq ans.
Le juge Charles-Olivier Gosselin a accepté de reporter les dossiers au 4 novembre, même si la Couronne désirait une date plus rapprochée.
«Je pense qu’au regard de la défense pleine et entière, on doit donner du temps aux accusés de tout de même prendre connaissance de tout cela dans un délai raisonnable», a tranché le magistrat.
La majorité des coaccusés étaient absents pour cette étape.
