Visite papale: «il s'est excusé, mais ce n'est pas fini», raconte une victime d'abus sexuels
TVA Nouvelles
Des milliers de victimes d’abus sexuels de prêtres pédophiles au Québec attendaient depuis longtemps des excuses venant du pape. Maintenant, elles veulent des actions concrètes.
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«Là, il est venu, il s'est excusé, je vous le redis, c'est un pas en avant, mais ce n'est pas fini, le combat est pas fini. Puis les problèmes ne seront pas réglés pour ça. Il y a réparation. Il faut qu'il répare ce qu'ils ont brisé, et ça presse. Moi, je vais avoir 82 ans, et moi et ma femme, ça fait assez longtemps qu'on souffre dans ça», a raconté Gaétan Bégin, une victime, à TVA Nouvelles.
Pour certains, les excuses du Saint-Père viennent trop tard.
«Ça fait neuf ans que le pape François est en poste. Quand il est arrivé en 2013, il savait très bien qu’il y avait un problème de pédophilie à l’échelle mondiale par rapport à l’Église catholique romaine», a souligné Roger Lessard, porte-parole de groupe de victimes d’abus sexuels.
Les blessures causées par ces traumatismes demeurent vives pour les victimes.
«Moi, je vis avec un trouble alimentaire depuis des années. J’ai eu à subir deux opérations aux intestins. Quand je prends le bus pour aller travailler et que c’est bondé, c’est une source de stress incroyable», a témoigné Shirley Christensen, une victime d’abus, en entrevue.
Au terme de cette visite papale, les victimes estiment qu’un premier pas a été fait dans la bonne direction, mais il reste encore beaucoup à faire.
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