Vieux câbles de plomb: des travailleurs de Bell n’ont pas été protégés adéquatement
Le Journal de Montréal
Bell Canada a dû prendre des mesures spéciales pour éviter que ses techniciens ne soient contaminés par les vieux câbles en plomb de son réseau, a appris Le Journal.
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En 2016, quatre salariés québécois du géant des télécommunications ont appris qu’ils avaient une concentration anormalement élevée de plomb dans le sang après avoir subi des tests de routine.
«Il a fallu qu’on protège ces travailleurs-là. À partir de ce moment-là, on s’est mis, avec Bell, à étudier à fond la question pour savoir d’où ça venait et comment on faisait pour régler ça», raconte Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor, le syndicat qui représente les techniciens.
Jusque-là, «on n’avait pas ciblé le plomb comme étant quelque chose de particulier à surveiller. Quand on a vu que des gens atteignaient le niveau de contamination, on s’est dit “il faut qu’on en fasse un enjeu spécifique”. Depuis ce temps-là, on monitor le plomb», poursuit-il.
Les analyses commandées par Bell ont démontré que les quatre travailleurs avaient été vraisemblablement contaminés par les câbles recouverts de gaines de plomb qui se trouvent dans le réseau de Bell depuis des décennies. Plus particulièrement ceux situés dans des tunnels souterrains des grandes villes.
«Évidemment, les procédures [de santé et sécurité] ont été modifiées» par la suite sous la supervision d’Ottawa, indique M. Cloutier.
Désormais, les espaces clos où se trouvent des câbles gainés de plomb doivent être ventilés en continu lorsque des techniciens s’y affairent. On procède régulièrement à des tests pour s’assurer que la qualité de l’air y est adéquate.