Vestiaires universels : des situations malaisantes dénoncées à Shawinigan
Le Journal de Montréal
Les vestiaires non genrés de la piscine municipale de Shawinigan divisent. Ils sont maintenant qualifiés d’universels depuis plusieurs mois.
«Depuis la pandémie dans le fond, quand on a pu rouvrir nos installations, il fallait respecter des bulles et utiliser les deux vestiaires pour permettre aux gens et aux familles d’aller se changer et c’est ce qui était le plus accommodant. Quand on est sorti de la pandémie, on est resté comme ça parce qu’on a réalisé que ça convenait», explique la coordonnatrice aux communications pour la Ville de Shawinigan, Véronique Gagnon-Piquès.
D’un côté : plus de questions à se poser lorsqu’on accompagne un enfant à son cours de natation. De l’autre : des situations gênantes peuvent survenir...
C’est le cas pour une mère de famille qui sent un malaise quand son enfant se change devant un homme ou bien quand elle sort de la douche en petite serviette.
Le phénomène des vestiaires et salles de bain universels prend de plus en plus d’ampleur dans les endroits publics. C’est sur cette base que la Ville de Shawinigan s’est appuyée pour laisser les écriteaux hommes et femmes de côté.
Pour faire le parallèle, les installations de l’île Saint-Quentin et du Cégep de Trois-Rivières aussi adopteront cette approche, mais en prenant en compte l’aménagement physique des lieux.
«On s’en va vers des vestiaires sans nudité. Tout ce qui est un peu plus intime, que ce soit toilettes, douches ou endroits pour se changer, ce sera des cubicules complètement fermés», explique la directrice des études et de la vie étudiante au Cégep de Trois-Rivières, Nathalie Cauchon.
Au Cégep, ces travaux vont justement forcer la fermeture de la piscine pour la fin du mois de mai, et ce, pour au moins un an.
Au Centre des arts de Shawinigan, pas de travaux en vue ni de remises en question quant aux installations, du moins pour l’instant.
