
Une fortune pour remplacer la DG... qui est mairesse d’une autre ville
Le Journal de Montréal
Une petite municipalité des Laurentides a dû payer le gros prix pour remplacer sa directrice générale, qui était en congé de maladie pendant plus d’un an, tout en étant mairesse à temps plein de la ville voisine.
Vicki Émard a été placée en arrêt de travail en avril 2023, un mois après avoir été nommée directrice générale de La Macaza. Cela ne l’a pas empêchée de continuer à gérer activement la municipalité de Labelle comme mairesse, un poste qu’elle occupe en parallèle depuis 2021.
Embauchée il y a quelques mois, la consultante d’une firme externe qui la remplace comme directrice de La Macaza demande 150$ de l’heure aux contribuables. Seulement pour le mois de juin, ses honoraires ont atteint 20 186,13$. C’est l’équivalent d’un salaire annuel de plus de 242 000$ pour environ 20 heures de travail par semaine.
En comparaison, la directrice générale de Labelle, une municipalité qui comporte deux fois plus d’habitants et un budget annuel plus important, touche un salaire de 112 197,61$ pour du travail à temps plein.
La semaine dernière, quelques jours après que notre Bureau d’enquête eut posé des questions à ce sujet à la Municipalité, Mme Émard a remis sa démission comme directrice générale.
La Mazaca a aussi publié un appel de candidatures pour pourvoir le poste de façon permanente, alors que l’impatience de certains citoyens grandit.
«Mme Émard était en soi-disant congé de maladie, mais on la voit partout, notamment comme mairesse, mais aussi dans différents comités», déplore la trésorière et membre du conseil d’administration de l’Association citoyenne La Macaza, Linda Paulin.
«Ce qu’on souhaite, c’est avoir un directeur général à temps plein. Ça prend quelqu’un de stable et pas payé à un salaire exorbitant. Un salaire normal», affirme-t-elle.
L’Association citoyenne, qui est très sévère envers l’administration en place, dit regrouper une centaine de propriétaires de La Macaza. Son président, François Landry, a fait l’objet d’une plainte de la part de Vicki Émard à la Sûreté du Québec en 2023, après l’avoir critiquée sur les réseaux sociaux.
