Un vol d’œuvres valant près de 150 000 $ enfin résolu après 25 ans
Le Journal de Montréal
Deux œuvres des mythiques peintres québécois Jean-Paul Riopelle et Paul-Émile Borduas valant près de 150 000 $ et volées il y a 25 ans ont finalement été retrouvées.
La Sûreté du Québec (SQ) a été contactée en 2019 par une firme d’avocats qui souhaitait faire authentifier deux tableaux de grande valeur pour leur client qui venait d’en faire l’acquisition.
Les vérifications ont toutefois démontré que les œuvres d’art avaient été volées en 1997, dans la maison-atelier de Jean-Paul Riopelle, située en bordure de l’eau à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, dans les Laurentides.
Une enquête a ainsi été ouverte par la police provinciale. Un dossier dans lequel une accusation de recel contre le collectionneur était suggérée a été déposé au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) l’année suivante.
Après analyse, le DPCP a cependant estimé qu’on ne pouvait aller de l’avant, forçant la SQ à clore l’enquête. L’acquéreur des toiles volées s’en tire ainsi sans accusations.
« Ça ne m’étonne pas parce qu’historiquement, c’est très rare qu’il y ait des accusations dans ce genre de dossier, c’est très complexe le monde de l’art », a dit Yseult Riopelle, une fille du peintre mort en 2002.
L’un de ses trésors
Lors du vol, plusieurs œuvres avaient été dérobées, notamment L’autel aux idolâtres, une huile sur toile peinte en 1946 par Paul-Émile Borduas. Selon son catalogue raisonné, le tableau a notamment été exposé à la Galerie du Luxembourg, à Paris, en 1947. Elle avait été achetée par Jean-Paul Riopelle lors d’une exposition à Montréal pour la somme de 50 $.
« C’était son seul Borduas et c’était l’un de ses trésors. Il adorait ce tableau, il était très important pour lui », précise sa veuve Huguette Vachon.