
Un festival de danse autochtone pour garder la tradition vivante
Radio-Canada
Le festival Coastal Dance, qui se tient du 2 au 5 mars, se veut un grand rendez-vous réunissant quelque 15 artistes et troupes du Canada, mais aussi des États-Unis, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande pour faire connaître les danses traditionnelles autochtones.
C’est dans un esprit de partage et dans le but de garder vivantes ces traditions que le festival Coastal Dance a été créé il y a 16 ans, explique Rebecca Baker-Grenier, directrice artistique associée du festival.
De ramener [des] artistes année après année est important parce que ça leur permet [aux artistes] d’avoir accès à un espace pour grandir, d’être supportés et d’avoir un endroit pour partager leur savoir et leur culture avec un public plus large.
Le festival est ainsi devenu un outil de partage grâce auquel les artistes véhiculent la tradition, mais aussi des histoires contemporaines.
« La danse a toujours été une façon de raconter nos histoires [traditionnelles]. En créant de nouvelles oeuvres, on raconte notre histoire moderne. »
La compagnie Dancers of Damelahamid de Vancouver est au coeur de la création du festival.
La compagnie avait été mise sur pied en 1967 afin de mettre en valeur les danses, musiques et costumes menacés de disparaître au Canada après l'interdiction des cérémonies potlatch de 1884 à 1951 par le gouvernement fédéral.
Les danseurs de Damelahamid utilisent les masques et le mouvement, mais ajoutent une structure dramatique théâtrale, des costumes de leur cru et des éléments multimédia pour mettre en scène des histoires actuelles dans le respect des formes traditionnelles.
Ce qu'on crée va au-delà de nos frontières culturelles. Je crois que ça remet en question les stéréotypes de ce qui est traditionnel. Historiquement nos chansons, nos danses, étaient toujours des créations, dit Rebecca Baker-Grenier.
