Ukraine : au moins 40 morts dans le bombardement d’une prison
Radio-Canada
La Russie et l'Ukraine se sont accusées mutuellement vendredi du bombardement d'une prison dans un territoire séparatiste de l'est de l'Ukraine, au moment où le président Volodymyr Zelensky supervisait un premier chargement de céréales, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale.
L'armée russe a fait état de 40 morts et 75 blessés dans cette frappe sur la prison d'Olenivka, tandis que les autorités séparatistes prorusses de la région de Donetsk évoquaient des bilans de 47 et 53 morts.
Les forces ukrainiennes ont tiré sur la prison où sont détenus les membres du bataillon Azov, utilisant des projectiles américains du système HIMARS, a affirmé le Comité d'enquête russe, principal organe d'investigation de Russie.
Le régiment Azov, que Moscou accuse d'être une formation néonazie, s'était illustré dans la défense de la ville de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, face à l'armée russe.
Après de longues semaines de siège et de résistance sur le site sidérurgique d'Azovstal à Marioupol, quelque 2500 combattants ukrainiens s'étaient rendus en mai. Les autorités russes avaient indiqué qu'ils seraient incarcérés à Olenivka.
« Cette provocation scandaleuse vise à effrayer les soldats ukrainiens et à les dissuader de se rendre. »
Mais l'Ukraine a très vite démenti avoir visé des infrastructures civiles ou des prisonniers de guerre, soulignant que l'armée adhère pleinement aux principes et aux normes du droit international humanitaire.
L'état-major ukrainien a accusé en retour l'armée russe d'être à l'origine de ce bombardement d'artillerie ciblé, afin d'accuser l'Ukraine d'avoir commis des crimes de guerre et camoufler les tortures de prisonniers et les exécutions qu'ils y ont perpétrées.
La télévision publique russe a diffusé des images présentées comme étant celles des baraquements carbonisés et des enchevêtrements de lits en métal détruits. Elle a montré des images floutées de ce qui semble être des corps humains.