Trois rouges rafraîchissants
Le Journal de Montréal
Avec la canicule et le temps lourd, il est préférable de se tourner vers des vins que l’on peut boire frais. Sachant que la température du vin augmente environ d’un degré par minute lorsqu’il est dans votre verre, n’hésitez pas à garder vos bouteilles de rouge au frigo ou à les plonger dans un seau de glaçons. Même qu’avec la chaleur actuelle, je n’hésite pas à laisser fondre un glaçon (voire deux !) dans mon verre afin de garder le tout au frais. Oui, bon, je ne ferais pas ça avec un grand cru, mais avec les trois vins qui suivent, des rouges gouleyants axés sur le fruité juvénile et peu tannique, ça ne fait aucun mal. Bien au contraire.
Buvez moins. Buvez mieux.
Hervé Villemade, Cheverny 2022, France
27,50 $ - Code SAQ 14713407– 13 % - Bio
Ne vous fiez pas à la fiche de la SAQ qui indique 14,5% d’alcool. C’était pour l’anachronique 2019. Depuis, on est de retour sur des niveaux plus typés, mais tout en conservant un maximum d’éclat fruité. Un assemblage presque à parts égales de pinot noir et de gamay. On devine la cerise noire, la fraise des bois, une touche viandeuse et la ronce. Concentré tout en restant aérien et suave. Cultivé en bio et vinifié sans artifice chimique (aucun ajout de soufre), le vin mérite une bonne aération ou d’être passé en carafe pour en saisir le maximum de nuances.
★★★1⁄2 $$ 1⁄2
Heinrich, Pinot Noir 2022, Burgenland, Autriche
26,40 $ - Code SAQ 12817392– 11,5 % - Bio
L’archétype même du vin léger, sec et fruité qui se boit comme du petit lait lorsqu’il est servi bien frais. Un peu de réduction en ouverture (j’adore le bouchon de verre qu’on peut facilement extirper en faisant pression sur le côté plutôt que de tirer de dessus), mais ça se dissipe rapidement pour faire place aux griottes, la lavande, et une impression mentholée. C’est léger, mais sans manquer de concentration. On a l’impression de croquer dans le fruit. Acidité vive qui apporte un supplément de fraîcheur. De toute beauté.
