Santé: guerre de chiffres à finir avec Ottawa
TVA Nouvelles
Si rien ne change, les provinces seront lourdement déficitaires d’ici quelques années en raison de leurs dépenses croissantes en matière de santé, alors que le gouvernement fédéral nagera dans les surplus, a affirmé le premier ministre du Québec.
Réunis à Victoria en Colombie-Britannique, les premiers ministres des provinces et des territoires canadiens ont martelé qu’ils veulent des sommes additionnelles pour gérer leur réseau de la santé, et ce, de façon récurrente et sans conditions.
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«Lorsqu’on regarde les projections du The Conference Board, les provinces dans les prochaines années vont se retrouver à 100, 200 milliards $ de déficit par année, tandis que le gouvernement fédéral va se retrouver avec des surplus de 50 G$ par année», a mentionné François Legault en compagnie de John Horgan, le président du conseil et premier ministre de la Colombie-Britannique.
«La croissance est plus grande que les revenus et ça devient impossible pour les provinces d’y arriver», a-t-il ajouté, surtout après la pandémie.
Depuis plusieurs mois, Québec et Ottawa se livrent à une guerre de chiffres en matière de financement de la santé. Les provinces demandent que le fédéral augmente ses transferts de 22% à 35%. Cette somme représente une hausse de 28 G$.
Or, des sources au cabinet du ministre de la Santé fédérale, Jean-Yves Duclos, prétendent que la part des dépenses provinciales de santé couverte par le «transfert canadien» en est déjà, «en moyenne», de 34 %. Dans ce calcul, ils tiennent compte de la valeur des points d'impôt transférés aux provinces et aux territoires.
«C’est vrai qu’il y a eu un transfert de point d’impôt il y a plusieurs années. Mais, malgré le transfert, au Québec, par exemple, 40% des impôts s’en vont à Ottawa et 60% à Québec. Mais, il [Ottawa] paie seulement 22 % des dépenses en santé. C’est un problème partout au Canada», a répliqué M. Leagult.
John Horgan, souhaite quant à lui que l’accent soit rapidement mis sur les soins de santé offerts aux citoyens.