Salles cours fermées: le système judiciaire n'est pas épargné par la pénurie de personnel
Le Journal de Montréal
La pénurie de main-d’œuvre menace maintenant le système de justice, où le manque de greffières et d’huissiers force déjà parfois la fermeture de salles de cour.
• À lire aussi: Pénurie de main d'œuvre: les employeurs sont créatifs pour recruter
• À lire aussi: Les pneus d’hiver et les employés se font rares
• À lire aussi: La pénurie de main-d’oeuvre au coeur du prochain minibudget
« C’est ironique qu’on parle autant des restaurants, mais qu’on parle si peu d’un des trois piliers de la démocratie », s’est récemment désolé le juge en chef de la Cour supérieure du Québec, Jacques R. Fournier, lors d’un discours public à Montréal.
Au début du mois de septembre, l’audience d’un membre de gang de rue pour une tentative de meurtre a dû être déplacée de Saint-Jérôme à Montréal par manque de personnel.
Et au palais de justice de la métropole, des greffières partent pour des emplois plus payants. Présentement, 20 % des juges n’ont pas d’adjointes.
Et des huissiers-audienciers doivent régulièrement couvrir deux salles d’audience en même temps.
Pour le moment, le personnel en place fait des miracles, mais la situation ne peut pas perdurer sans frapper un mur, a dit le juge en chef, en les qualifiant de « héros ».