Pré-COP27 à Kinshasa en vue de la grande rencontre de novembre en Égypte
Radio-Canada
« Faire plus » pour lutter contre le dérèglement climatique et pour aider les pays pauvres à y faire face : le ton a été donné lundi à Kinshasa, dès l'ouverture des travaux d'une réunion préparatoire à la conférence annuelle sur le climat (COP27) de novembre en Égypte.
Pendant deux jours, cette pré-COP27 réunit dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) les ministres de l'Environnement et spécialistes de haut rang venus d'une soixantaine de pays.
Ils discutent autour des thèmes habituels des négociations sur le climat : adaptation, atténuation, finance, pertes et préjudices, tandis que de multiples rencontres bilatérales ont lieu entre Européens, Africains, Asiatiques, Américains...
Aucune annonce formelle n'est attendue, mais les discussions doivent faire le point des avancées possibles et des blocages à craindre lors de la COP27 prévue à Charm-el-Cheikh du 6 au 18 novembre.
Comme prévu, COP et pré-COP étant organisées sur le continent africain, l'accent a été mis dès les premières interventions sur l'accompagnement des pays du Sud par les pays industrialisés et pollueurs.
Dans leurs discours d'ouverture, le premier ministre de RDC, Jean-Michel Sama Lukonde, et sa ministre de l'Environnement, Eve Bazaïba, ont rappelé que l'Afrique n'était responsable que de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et qu'elle en séquestrait davantage qu'elle n'en émettait.
Mais, ont-ils dit, comme toutes les autres régions en développement, elle aura de plus en plus de mal à opérer un choix entre la lutte contre l'extrême pauvreté qui la décime et la lourde facture à payer pour l'adaptation au changement climatique, si les pays industrialisés ne lui offrent pas d'alternatives technologiques et financières conséquentes.
« Nous avons besoin d'oxygène, nous avons aussi besoin de pain »
Après l'avoir rencontrée dans l'après-midi, John Kerry, envoyé spécial américain pour le climat, s'est dit convaincu qu'il était possible de trouver un équilibre entre la nécessité de protéger le Bassin du Congo et les exigences de développement et de création d'emplois.