
Pour rester mince, il faut surtout manger moins!
Le Journal de Montréal
Une recherche récente confirme que l’obésité est principalement liée à un excès de l’apport calorique et non à un manque d’activité physique.
L’obésité est devenue l’une des principales causes de mortalité, étant directement responsable de plus de 4 millions de décès chaque année dans le monde.
Le développement économique des sociétés semble représenter l’un des principaux moteurs de cette crise moderne de l’obésité: par exemple, alors que l’obésité était un phénomène très rare au 19e siècle (et le demeure encore aujourd’hui dans les communautés traditionnelles d’agriculteurs et de cueilleurs), elle est devenue très courante au cours des 50 dernières années dans la plupart des populations industrialisées du globe.
À la base, la prise de poids est le résultat d’un déséquilibre causé par une consommation de calories qui excède les besoins énergétiques du corps.
Deux grands changements apportés par le mode de vie moderne peuvent favoriser ce déséquilibre: 1) la plus grande disponibilité de nourriture qui encourage la surconsommation de calories et 2) la diminution de l’activité physique associée au développement économique (les populations industrialisées sont beaucoup moins actives physiquement que les communautés traditionnelles d’agriculteurs et de cueilleurs).
La contribution exacte de ces deux aspects du mode de vie moderne à la crise actuelle d’obésité demeure cependant mal comprise: sommes-nous devenus trop gros parce que nous mangeons trop ou parce que nous ne dépensons pas suffisamment de calories?
Pour répondre à cette question, une équipe de chercheurs a comparé les dépenses énergétiques de 4213 hommes et femmes vivant dans des dizaines de pays aux conditions socio-économiques très variées (pays industrialisés, chasseurs-cueilleurs, agriculteurs) (1).
Pour mesurer précisément ces dépenses énergétiques, une élégante méthode de référence est d’utiliser l’eau lourde, où l’hydrogène est remplacé par son isotope, le deutérium (donc D2O au lieu de H2O).
Lorsque nous brûlons des calories, certains atomes d’oxygène présents dans l’eau sont utilisés pour produire le dioxyde de carbone (CO2) que nous expirons. En mesurant l’excès d’hydrogène lourd dans l’urine d’une personne quelques jours après avoir bu l’eau marquée, les scientifiques peuvent estimer la quantité d’oxygène transformée en dioxyde de carbone, et donc très précisément la quantité d’énergie métabolique brûlée.
