Nickel dans l'air: le Dr Luc Boileau refuse de réétudier la norme
Le Journal de Montréal
Malgré de nouveaux éléments inquiétants qui lui ont été signalés par des collègues, le directeur de santé publique refuse de réétudier la norme sur le nickel dans l’air, qui a été augmentée par le gouvernement, sauf si le ministère de l’Environnement lui transmet des informations supplémentaires.
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«On me dit que les travaux ont été menés avec rigueur, avec une attention toute particulière pour éviter les risques aux populations. Il ne m’a pas été signalé qu’ils méritaient d’être repris», a réaffirmé le Dr Luc Boileau. «Il est évident qu’en médecine, qu’en science, en quoi que ce soit, on avance. Si le ministère de l’Environnement avait reçu des informations supplémentaires, il pourrait nous les partager pour voir si on [peut] regarder ça à nouveau. Mais ce n’est pas du tout considéré comme des études qui viennent faire basculer le dossier.»
Mercredi, notre Bureau parlementaire rapportait que la présidente de l'Association québécoise des médecins pour l'environnement, la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, a demandé au directeur de santé publique de réétudier sérieusement la norme de nickel dans l'air au Québec.
De nouveaux éléments démontrant des «impacts potentiels néfastes pour la santé de la population» ont été transmis au Dr Boileau dans une lettre.
L’ex-directeur de santé publique Horacio Arruda ne les aurait pas pris en considération avant de recommander la hausse de la norme concernant les particules de nickel dans l’air.
L'Association québécoise des médecins pour l'environnement estime que tout médecin a le devoir de réévaluer un diagnostic lorsque de nouveaux éléments lui sont présentés.
Patate chaude
Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, affirme que les informations dévoilées par l'Association québécoise des médecins pour l'environnement ainsi que par les 18 directions régionales de santé publique du Québec sont «inexactes».