Menacée de décapitation: asile refusé malgré le danger
Le Journal de Montréal
Une Camerounaise qui se dit menacée de décapitation par son ex-mari, membre d’une secte de son pays d’origine, se voit refuser sa demande d’asile puisque la Commission de l’immigration juge que si ce dernier avait voulu la tuer, il l’aurait déjà fait.
Plusieurs vidéos anonymes où l’on peut voir des personnes se faire couper la tête et les parties génitales ont été envoyées à Ossomo Ngandzigui, qui vit actuellement au Canada.
Cette dernière est convaincue qu’il s’agit de menaces de mort provenant de son ex-mari polygame et du groupe sectaire dont il fait partie, le Famla, entre autres réputé pour l’égorgement de femmes.
« Il dit que si je remets les pieds au Cameroun, je vais subir le même sort [que les femmes dans la vidéo] », a-t-elle raconté avec émotion au micro de TVA Nouvelles.
Preuves insuffisantes
Or, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada juge que ces preuves sont insuffisantes.
« Si madame risquait d’être sacrifiée en raison de l’appartenance de monsieur au Famla, quelque chose se serait produit depuis 2011, moment où leur relation a pris fin », peut-on lire dans la décision du tribunal.
Mme Ngandzigui s’est donc vu refuser sa première demande d’asile. Une décision qu’elle a ensuite portée en appel, qui lui a été dénié dans les derniers jours.
Cette employée de Garda compte maintenant porter son dossier en appel auprès de la Cour fédérale.