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Les humains sont-ils jetables?
TVA Nouvelles
Bien qu’il soit confrontant de se poser cette question, elle se pose néanmoins. Spécialement quand on tente d'expliquer l’inexplicable. Si la pandémie de COVID-19 est exigeante pour la majorité d’entre nous, elle est atroce pour les plus vulnérables. Les mesures sanitaires mises en place ont apporté, entre autres, leur lot d’impacts financiers, sociaux et de santé.
Pour les personnes qui ont besoin d’aide alimentaire et qui font partie des plus fragilisées de notre société, différentes initiatives communautaires ont été créées dans le contexte de la pandémie. La livraison à domicile de paniers de denrées afin de réduire les risques de contamination en est un exemple.
En distribuant de la nourriture aux portes des aînéEs et autres personnes vulnérables, des organisations du milieu communautaire, dont le Réseau des cuisines collectives de Montréal (RCCM), firent un difficile constat. Des intervenantEs du milieu communautaire ont vu des lieux de résidence misérables et des conditions de vie abominables.
On retrouve sur notre territoire une pauvreté invisible. Celle de personnes, pourtant fières et importantes, qui ne quittent pas leur logis, ou si peu, parce qu’elles sont en perte d’autonomie, physique, cognitive, souffrantes mentalement, dépourvues de revenus décents et de réseaux de soutien.
Comme tout le monde, ces personnes ont des capacités et de la valeur. Elles ont le droit à la santé, le droit à la vie et le droit à la dignité. Parce qu’elles n’ont pas les ressources pour se représenter dans l’espace public, elles sont oubliées et négligées.
Ce n’est pas seulement quand elles manquent à l’appel collectif de se faire vacciner qu’il faut s’en soucier et les rejoindre.
Il n’est pas acceptable, dans une société riche comme la nôtre, qu’il y ait des personnes qui vivent dans de telles conditions.
Il n’est pas acceptable que des personnes s’accommodent de vivre à travers leur fenêtre parce qu’elles peuvent difficilement sortir de chez elles sans un appui structurant.
Il existe une pauvreté systémique au Québec. Elle englobe à la fois les personnes qui manquent de ressources, mais qui sont riches de leurs talents, savoirs et expériences et le système qui les laisse pour compte et se prive de leurs forces.
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La santé mentale n’est pas une priorité au Québec malgré que 40% des consultations médicales la concernent. La CAQ ne mentionne nulle part les mots «santé mentale» dans son projet de loi 15 visant à rendre son système de santé plus efficace. Les victimes sous le régime d’Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) ont besoin des services en santé mentale.
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Les cours de français et de philo des cégeps sont là pour rester, mais ils doivent être «actualisés»
Afin d’améliorer la réussite au cégep, le contenu des cours de français et de philosophie au cégep devrait être « actualisé », affirme la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, qui ne prévoit toutefois pas de grands chambardements dans la formation générale collégiale à la lumière des recommandations d’un groupe de travail qui s’est penché sur la question.