
Les grosses quilles du samedi: saké !
Le Journal de Montréal
Pour souligner un demi-siècle d’existence, j’ai eu le privilège de m’attabler au premier sushi edomae (digne de ce nom) à Montréal: Sushi Nishinokaze.
Edomae signifie littéralement «devant Edo». On fait référence ici à la baie de Tokyo où les pêcheurs récoltaient poissons et fruits de mer frais utilisés pour ce type de sushi. À l'époque, il n'y avait pas de réfrigération, donc les poissons étaient souvent marinés, cuits, ou préparés d'une manière spécifique pour garantir leur fraîcheur et leur saveur. Les « edo » étaient ni plus ni moins les « fast food » où l’on écoulait la précieuse marchandise. C’est évidemment beaucoup plus sophistiqué aujourd’hui, mais l’esprit demeure le même : partager, suivant un art de la table, les produits les plus frais et les plus savoureux possibles.
Chez Nishinokaze, on a est accueilli dans un endroit hyper épuré et très intime avec seulement huit places disposées devant le chef propriétaire Vincent Gee, formé au Canada et au Japon. Il est épaulé par Julian Doan, son partenaire d’affaires, mais aussi grand épicurien passionné à qui l’on doit justement la sélection extraordinaire de sakés, de vins et de champagnes, un sommelier et un garçon de service. L’équipe vous fait vivre une soirée proprement singulière.
Vous vous en doutez: on y mange magnifiquement bien. Le restaurant a des ententes exclusives lui permettant de mettre la main sur des poissons et des fruits de mer sauvages, locaux et importés, d’une fraîcheur inouïe. On y importe du riz à grains courts de la préfecture de Shiga au Japon (qu’on peut acheter sur place!), le wasabi est fait maison, la soupe miso est transcendante (sérieux), les fruits sont extraordinairement goûteux, et on y propose bien sûr parmi les meilleurs sakés en ville dont certains sont tout simplement impossibles à trouver ici. Le service se fait dans des céramiques anciennes et contemporaines (encore la touche de Julian) qui ajoutent un supplément de magie et d’éblouissement à l’expérience déjà exceptionnelle.
Évidemment, tout ça vient avec un prix (assez salé, merci), mais si vous cherchez une expérience unique pour souligner un évènement spécial (un 50e tiens!), c’est sans doute ce qui se fait de mieux actuellement en ville.
Uniquement sur réservation en consultant le lien suivant: Sushi Nishinokaze
Dans l’intervalle, voici trois excellents sakés actuellement disponibles à la SAQ. L’agence qui les importe, Bacchus76, offre une impressionnante sélection et figure parmi les fournisseurs du Nishinokaze.
