
Les fruits et les légumes à des coûts encore moins doux
Le Journal de Montréal
L’explosion récente du prix du carburant risque de faire flamber le prix des fruits et légumes qui se trouvent sur nos tablettes d’épicerie, préviennent des entreprises touchées par ces hausses.
« Tous les fruits et les légumes ont transité à un moment donné par camion, alors le prix de l’essence met une pression supplémentaire », prévient Sophie Perreault, PDG de l’Association québécoise de la distribution des fruits et légumes (AQDFL).
« Ça va mal au portefeuille pour le transport, mais aussi en raison de nos moteurs à l’irrigation, qui consomment 40 litres à l’heure », ajoute Clermont Riendeau, président du Potager Riendeau, à Saint-Rémi.
Bond de 15 % en une semaine
Pour calculer la surcharge de carburant, beaucoup d’entreprises de transport se fient au taux de la Freight Carriers Association (FCA), explique Pascal Gaudet, vice-président gestion des routiers de Trans-West.
« Un voyage de 4000 $ avec un taux de FCA de 70 % la semaine passée s’élevait à 6800 $ au total. Or, avec un FCA de 85 % maintenant, le même voyage va dépasser les 7400 $ », illustre le haut dirigeant de l’entreprise québécoise.
« C’est dur parce qu’habituellement, il y a beaucoup moins de volatilité dans les prix que ça », poursuit-il.
Selon Benoit Therrien, de Truck Stop Québec, l’augmentation des prix du carburant va assurément avoir un impact sur la facture des consommateurs.
« Le camionnage général, actuellement, facture à certains endroits 92,9 % de surcharge de carburant. Au final, c’est le consommateur qui va payer. Au lieu de payer un dollar pour la canne de bines, elle va te coûter 2 $ », a-t-il indiqué.
