
Les barrages d’Hydro-Québec ont fait grimper le mercure dans la chair de poisson
Le Journal de Montréal
Les barrages hydroélectriques ont beau être une énergie verte, ils nécessitent la construction d'immenses réservoirs qui entraînent une hausse temporaire du mercure dans le poisson.
À la fin des années 1970, juste avant la mise en eau des barrages du Complexe La Grande, Hydro-Québec a commencé à analyser les teneurs en mercure dans les plans d’eau.
«Dans les années 1980, on est retourné au réservoir Robert-Bourassa LG2 et on a observé [...] une augmentation qui était quand même significative [dans le poisson]», explique François Bilodeau, responsable du programme de recherche sur le mercure à Hydro-Québec.
À l’époque, on ignorait si cette hausse était permanente, si la contamination s’amplifiait avec le temps et dans quelle mesure elle représentait un risque pour la santé des communautés locales.
«On avait tout à connaître là-dessus, et c’est ce qu’on a fait pendant les 40 dernières années», poursuit M. Bilodeau.
La société d’État est ainsi devenue un expert sur cet enjeu et compte sur une équipe de chercheurs spécialisés dans le domaine.
«Il y a aucun autre aménagement hydroélectrique où on a plus de données sur le mercure», dit-il au sujet du complexe La Grande.
