Le Maroc et Israël signent un accord sécuritaire « sans précédent »
Radio-Canada
Le Maroc et Israël ont conclu mercredi un accord sécuritaire « sans précédent » lors d'une visite historique à Rabat du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, en pleine tension entre le royaume chérifien et son voisin algérien.
L'accord-cadre a été signé par M. Gantz et le ministre délégué chargé de l'administration de la Défense nationale marocaine, Abdellatif Loudiyi.
Il lance formellement la coopération sécuritaire sous tous ses aspects entre les deux pays, un an à peine après la normalisation de leurs relations, face aux menaces et défis dans la région.
Ce mémorandum d'entente (MoU) couvre les échanges d'expériences et d'expertise, le transfert technologique, les formations ainsi que la coopération dans le domaine de l'industrie de défense, a précisé la partie marocaine, qui a également fait état d'un accord de coopération en matière de cybersécurité.
L'accord – le premier du genre avec un pays arabe, selon la partie israélienne – va faciliter l'acquisition par le Maroc de technologies de l'industrie militaire d'Israël.
Il s'agit d'une chose très importante qui (...) favorisera les exportations israéliennes jusqu'ici, a souligné M. Gantz.
L'État hébreu est l'un des principaux exportateurs au monde de drones armés et de logiciels de sécurité comme le très controversé Pegasus de la société NSO.
Or les ventes de drones armés et de certaines technologies de pointe, à l'instar du logiciel-espion Pegasus, doivent être approuvées par le ministère de la Défense dirigé par M. Gantz.
Mis en cause, le Maroc nie catégoriquement avoir acheté ce logiciel et a annoncé avoir déposé des plaintes pour diffamation contre des médias ayant affirmé que Rabat s'en était servi pour infiltrer les téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et étrangères.