
Le français et les affaires: dérapage linguistique dans une publicité de pneus d’hiver
Le Journal de Montréal
Le détaillant de pneus Point S a lancé une campagne publicitaire qui contient une faute de français grosse comme le bras.
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«Attends pas qui neige», peut-on lire sur d’immenses panneaux publicitaires dans la région de Québec.
Cette courte phrase de quatre mots contient, à proprement parler, deux erreurs. Si l’on était tatillon, il faudrait en effet écrire: «N’attends pas qu’il neige», comme le rappelle la linguiste Ariane Caron-Lacoste, également éditrice aux Éditions du Journal.
Évidemment, on comprend que l’entreprise a voulu rendre à l’écrit la sonorité de la langue que l’on parle tous les jours. C’est d’ailleurs ce qu’a expliqué un porte-parole de l’entreprise en réponse à nos questions.
«Notre choix d’utiliser des guillemets visait précisément à souligner une citation. Notre approche se veut respectueuse et toujours en phase avec le ton juste. Elle reflète une manière dont les gens s’expriment au quotidien, avec authenticité et simplicité», a-t-on fait valoir.
Guillemets ou pas, la confusion entre «qui» et «qu’il» est une «grosse faute», selon Mme Caron-Lacoste.
«Même quand on transpose l’oral à l’écrit, il faut conserver des notions de grammaire. C’est une faute très courante qu’on rencontre souvent. Sur un panneau publicitaire, elle n’a tout simplement pas été corrigée», ajoute-t-elle.
