Le Collège des médecins lève les restrictions d’accès à la pilule abortive
TVA Nouvelles
Le Collège des médecins du Québec (CMQ) a actualisé jeudi les directives entourant l’accès à la pilule abortive dans la province en levant toutes les restrictions telles que l’obligation d’échographie systématique et l’obligation de formation des médecins.
«Le rôle du Collège est d’assurer la protection du public, mais il a aussi le devoir de veiller à ce que ses règles reflètent les avancées de la science, les données probantes, et l’évolution de la société. C’est ce qu’il fait [jeudi]», a indiqué par communiqué le président du CMQ, Mauril Gaudreault.
Cette question était à l’étude depuis janvier dernier afin de favoriser l’accès à cette médication, mais a été remise de l’avant lors des récents événements entourant l’accès à l’avortement aux États-Unis.
«Jusqu’à maintenant, le Collège obligeait une échographie pelvienne notamment pour s’assurer de l’âge gestationnel et de la localisation de la grossesse. De plus, le médecin devant prescrire la pilule abortive devait suivre une formation s’il n’était pas familier avec ce domaine d’exercice de l’avortement», a expliqué le Collège des médecins.
L’obligation d’échographie avait cependant été modulée pendant la pandémie de COVID-19.
«À compter d’aujourd’hui également, il revient au médecin de s’assurer qu’il dispose des connaissances et des compétences nécessaires pour prescrire cette médication, comme pour tout autre soin, médicament ou traitement, conformément à ses obligations déontologiques», a-t-il été décidé.
Le CMQ s’assurera que les cliniciens auront tout de même des formations à leur disposition sur cette médication, même si elle ne sera plus obligatoire.
La question de la télémédecine, du nombre maximal de semaines de gestation pour la prescrire et de la contribution d’autres professionnels pour prescrire la médication sera aussi étudiée par un groupe de travail mis sur pied.
Le Vérificateur général du Québec (VGQ) rendait publics, le 23 mai dernier, les résultats de son évaluation de l’évolution de la qualité des services de garde éducatifs à l’enfance (SGÉE) au cours des dernières années. Tristement, les constats qui s’y trouvent sont alarmants et se regroupent tous autour d’un même enjeu: la dégradation de la qualité et le manque de suivis ministériels permettant son amélioration.