La Russie demeure ouverte au dialogue, malgré le rejet de ses exigences
Radio-Canada
La Russie a froidement accueilli jeudi le rejet par Washington de ses exigences sécuritaires, un échange qui alimente la crise russo-occidentale sur l'Ukraine, même si les deux camps laissent encore la porte ouverte au dialogue.
Les États-Unis et l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN ont sans surprise formellement rejeté mercredi des demandes clés de Moscou, à savoir la fin de la politique d'élargissement de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN et un retour de ses déploiements militaires sur les frontières de 1997.
La Russie considère ces points comme des menaces existentielles nourrissant le risque de conflit en Ukraine. Elle veut donc redessiner l'architecture sécuritaire européenne issue de la fin de la guerre froide et de l'Union des républiques socialistes soviétiquesURSS.
« On ne peut pas dire que nos points de vue aient été pris en compte, ou qu'il y ait une volonté de prendre en considération nos préoccupations. »
Nous n'allons pas faire traîner notre réaction [...], mais ne nous attendons pas à ce que cette réaction arrive là, maintenant, a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a lui constaté l'absence de réponse positive à la question principale soulevée par la Russie.
Il a toutefois laissé la porte ouverte à la reprise du dialogue en relevant qu'il y a une réaction (américaine) qui permet d'espérer le début d'une conversation sérieuse sur des questions secondaires.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a indiqué avoir proposé une voie diplomatique sérieuse à Moscou en vue d'une désescalade. Par le passé, les Occidentaux avaient évoqué des dossiers comme le contrôle des armements et des mesures de transparence militaire comme sujets d'intérêts communs.
Washington a exhorté Moscou en outre à ne pas envahir son voisin ukrainien, une offensive qui se traduirait par des risques mondiaux.